Collections costume

L’Algérie est l’héritière d’un patrimoine culturel riche de plusieurs siècles d’histoire. Il est le témoin d’un savant mélange de notions artistiques des autochtones (berbères) aux quels s’étaient greffés des apports culturels des civilisations occidentales et levantines installées sur cette terre. Cette association a  contribué à la création d’une civilisation à part entière dont le style s’affiche dans la plupart des composantes de la vie quotidienne du peuple algérien notamment dans le costume.

Selon Ibn khaldoun, le clivage ruraux et citadins s’est exprimé à travers les costumes et les matières dont il est confectionné chez l’une et l’autre société, les paysans étant traités de gens dont les vêtements sont rudes, tissés en laine.

Au 16ème Hassan El Wazzan (Léon l’Africain) cite des vêtements en lin porté par les gens ordinaires, la matière est très répondue et produite dans les compagnes.

Le vêtement est l’outil de communication et le moyen d’identification par excellence. Chaque vêtement possède un nombre important d’informations d’ordre social et culturel sur l’individu ; seul ou en communauté: Classe sociale, saison, âge, région, et cela à travers les éléments constitutifs du vêtement : Matière, décoration et le port.

Le costume traditionnel est l’une des plus riches collections du Musée national des arts et traditions populaires, avec au moins 500 pièces. La collection d’objets a débuté en 1946 avec l’année d’affectation de la bâtisse au service technique de l’artisanat, sous la direction de l’ethnologue Lucien Golvin;  le premier fond de la collection de costume s’est constitué entre  1946 et 1961 avec des œuvres artisanales de très belle facture, parmi lesquelles figurent des  châles tissés (khomri) de la région du M’zab ou les coiffes de bains en lin d’Alger. A partir des années 1990 le musée avait mené une politique active d’acquisition et d’enrichissement de ses fonds par des achats et des dons qui se poursuivent à nos jours.

On peut distinguer dans le vêtement traditionnel algérien deux archétypes;  l’un est le vêtement drapé composé de voiles et de pagnes, l’autre est coupé-cousu qui englobe ;  robes,  tuniques, chemises,  gilets, vestes et pantalons, sans oublier les accessoires qui complètent la tenue comme les coiffes, foulards, ceintures et chaussures.

Les vêtements des citadins et des ruraux se distinguaient entre eux par apport aux modèles, aux  décorations, … Ceux de la société rurale sédentaire ou nomade étaient simple dans  les techniques et les décors, s’appuyant sur les seules matières premières dont elles disposaient ; la laine, les poils de chèvres ou de chameaux. Quant aux citadins leurs vêtements se caractérisaient par la qualité supérieure de la matière employée (soie, coton, velours…) et le raffinement de leurs décors (broderies, passementerie, soutaches…).

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