Le travail de cuir est un métier traditionnel au savoir-faire ancestral. Héritage des temps passés, ce métier témoigne d’une activité ancestrale qui compte parmi les plus vieilles activités dont l’homme c’est servi pour subvenir à ses besoins premiers.
Cette activité c’est développée aux fils du temps et des civilisations où on utilisé différentes types de peaux, les plus usitées sont ; les peaux de chameau, de caprin, d’ovin et de bovin, car ils sont appréciés pour leurs résistances et leurs qualités.
Le cuir rentre dans la fabrication des objets utilitaires ; le mobilier, la maroquinerie, la sellerie, …, ces ouvrages sont employés dans la vie quotidienne, mais pas seulement puisqu’ils sont également considérés comme des produits de décoration voir de luxe.
Le travail du cuir était connu dans divers régions d’Algérie, saharienne, rurales et citadine notamment à Alger, comme en témoigne les ruelles de la régence d’Alger à l’époque ottomane où des corporations du même corps de travail se sont installées dans une même ruelle, comme celle affectée aux fabricants de chaussures ou de babouches, appelé (Bachmakdjia).
Les artisans du cuir d’antan étaient ingénieux , ils s’attelaient à leur ouvrage, en réalisant toute sorte de décoration avec une broderie au fil tiré appelé (Madjboud), une technique exécutées aux fils d’or ou d’argent et fils de soie ou de coton, une ornementation qu’on retrouve sur les portes monnaies (Tezdam), portes feuilles, sellerie et des chaussures appelé (Belgha ou Babouche) cette dernière est marqué d’une touche moderne inspiré de la civilisation andalouse et orientale connue pour la variété et le raffinement de leurs décorations et connu par l’éclat de la broderie doré.
Les décors sont variés selon la variété des thèmes, on retrouve des thèmes géométriques (des étoiles, des lignes parallèles, des cercles, des arcs et des triangles), aussi une décoration florale (les feuilles des arbres et tous types de fleurs), des écritures (dictons et hadiths) sans oublier des décors aux signes symboliques.
Le travail du cuir en Algérie, témoigne de l’encrage de ce métier dans la société et dans la culture algérienne, un métier transmis de père en fils, afin de pérenniser cet héritage culturel et le préservé du déclin.
Au moyen âge l’artisan utilisait le cuir de Cordoue « ville d’Espagne » d’où le terme cordonnier ;
Les procédés de fabrication du cuir n’ont pratiquement pas changé ; en ce qui concerne le tannage soit dans la préparation des teintes.
En Algérie, les peaux servant à la fabrication d’objets en cuir sont de bonne qualité.
Les plus importantes centres de fabrication sont : Constantine, Tlemcen, Alger les régions des Aurès et de Kabylie et enfin le Sahara. Chacune de ces régions possède ses propres méthodes dans les domaines de la préparation et de la fabrication du cuir
En kabylie par exemple, la laine ou les poils étaient extraites des peaux au moyen de lait de chaux. Les peaux sont ensuite saupoudrées de sel marin.
Dans les tanneries de la région constantinoise, les cuirs mous et durs sont fortement exposés au soleil .
Dans la région des aures, le tannage s’effectue de deux manières : soit les peaux sont couvertes de sel, soit elles le sont par un mellage d’écorces de chêne et de grenade pour qu’elles durcissent et qu’elles prennent au même temps une couleur jaunâtre
Au sahara, le cuir sert à la fabrication de boucliers, selles de mehari, sacs, tentes, coffres et portes-feuilles.
Au tafilalt, le cuir le plus employé est le filali. Celui-ci est exclusivement à base de peau de mouton complétement rasée et ayant subi une série de quatre bains
Elle est d’abord trempée dans une solution d’alun, puis dans une préparation faite à base de trais cornes de cendre, elle passe ensuite dans un bain de bois de genet ( de la garance ou de la noix de galles), et enfin dans une variété de tamatis.
La broderie sur cuir est très répondue et ce, dans plusieurs régions d’Algérie citon comme exemple : Alger, afleu, ain safra, blida, boghari, constantine,Médéa, m’sila, ouargla et el goléa.