Les instruments de musique
Le répertoire musical algérien comprend : des instruments à percussion, à corde et à vent.
Les instruments à percussion sont probablement les premiers objets sonores que l’homme a créé pour rythmer le ton collectif et ritualisé les fêtes saisonnières.
– Les Tambours « Derbouka et Bendir » sont les deux instruments utilisés dans le chant bédouin et citadin. Le tambourin « derbouka » est faite en générale en terre cuite, et d’une peau tendue de chèvre ou de vache selon sa fonction. Cet instrument possède de multiples noms « reddad, Redjaa, et guellal », il se joue usuellement dans une posture assise, elle est posée sous le bras ou posé couchée sur une jambe.
Pour ce qui est du tambourin « bendir » on le retrouve dans la musique bédouine.
En général il est constitué d’un cadre circulaire en bois sur lequel se repose une peau de chèvre tendue. Agrémenté de trois fils perlés pour augmenter sa résonance.
– Un autre modèle de tambourin constitué d’un carré en bois et percé d’un trou ; celui-ci permet à la main gauche d’introduire le pouce et de saisir l’instrument.
-Le tambourin « Tar » est un instrument de forme circulaire, à membrane unique, pourvu de petites cymbales.
*Parmi les instruments traditionnels à cordes, on citera :
-Le rbab est un instrument, à cordes spécifiques connu depuis la période préislamique, c’était « le rababat-al-chaer » le rebab du poète.
Il est important dans le répertoire musical algérien, beaucoup estime que cet instrument est l’ancêtre du violon. De nos jours, il est employé dans les orchestres de la musique classique algérienne. Il est souvent tenu par le chef d’orchestre, et maintient le registre grave dans l’orchestre.
– La kouitra est utilisée à Alger, et Tlemcen.
Dans son aspect général, la kouitra ressemble sensiblement à son aîné, « el oud-arbi ».
Elle diffère de ce dernier, par la forme ovoïdale et longiligne de la caisse
Cet instrument se classe au rang des meilleurs instruments solistes, notamment dans les préludes des noubas et autres touchias.
– Le « gambri, ou gnibri », une petite guitare à long manche et à deux cordes pincées en boyau ou en fil de pêche tendues par des chevilles en bois.
Il est composé d’une carapace de tortue, ou en bois creusé, la table de résonance est recouverte d’une peau de chèvre
Parmi les instruments de musique en usage chez les touaregs : ‘L’imzad’, qui est réservé exclusivement aux femmes nobles tergui pour accompagner leur chant.
La peau de « l’imzad » est souvent ornée de motifs et d’inscriptions en tifinagh indiquant le nom de la propriétaire.
* Les instruments à vent tels que : le hautbois ou « zorna », tire son nom du persan zur : fête et ney : roseau. Un instrument folklorique traditionnel percé de sept trous, avec pavillon évasé, utilisé aux événements festifs, cortège de fêtes, fantasias, pèlerinages etc….
– Flute ou « Ney »
Un autre instrument de musique à vent primitif répandu au maghreb, on l’utilise dans la musique folklorique en solo ou en ensemble.
Il est constitué d’un simple roseau oblique à embouchure libre, ouvert aux deux extrémités,
l’instrumentaliste peut en joué assis sur les talons ou debout.
-La cornemuse ou « el mazwad » est un instrument de musique à vent et plus particulièrement a anches, utilisé lors des fêtes de mariage. Elle se joue généralement debout car elle demande la pleine capacité des poumons.